Concours de la lose : Récits et Résultats

Bienvenue aux résultats du concours de la lose !

Pour ceux qui n’auraient pas suivi (déshonneur sur votre lignée), le concours de la lose a été organisé durant le Grand Koteï de Paris pour tenter de réconforter les joueurs les plus malchanceux et récompenser leur sympathique adversaire. Vous trouverez l’explication complète dans ce bel article de Ketal.

Nous avons eu la chance, malgré une organisation nettement améliorable de notre part, d’avoir de nombreuses participations à cette occasion. Pour en faire profiter le plus de monde, nous vous les soumettons donc (en plus, ça nous fait un petit article facile à ajouter, puisque nous sommes paresseux). Les critères de sélection sont totalement subjectifs et j’en profite d’ailleurs pour remercier chaleureusement Romuald TBS, Alister et Jon-Z qui m’ont aidé dans la tâche ardue du triage et de la relecture des papiers laissés par les participants.

Nous regrettons que certains des gagnants n’aient pas pu récupérer les lots, la distribution s’étant faite le dernier jour du Koteï, alors que de nombreux joueurs n’étaient déjà plus présents. Cette problématique organisationnelle nous est très nettement imputable et nous essaierons de l’améliorer lors d’une prochaine itération de ce concours, si nous le reproposons.

Sans plus attendre, voici les différentes anecdotes qui en feront peut-être rire beaucoup pour en avoir fait pleurer certains.

Premier Prix : Décerné pour son caractère aussi inhabituel que malchanceux.

Le joueur joue Scorpion. En bon tricheur, il jouait quatre Bayushi Shoju dans son deck qui apparaissent tous au flop ! Dommage…grillé…

Deuxième Prix : Décerné dans la catégorie « Miya Satoshi » pour l’immédiateté de sa résolution malchanceuse.

Le joueur active Miya Satoshi, toutes les cartes impériales restantes sont sur ses provinces. Je gagne au déshonneur alors qu’il se meule entièrement.

Troisième prix : Décerné pour l’effort de rédaction

1^ère étape : Contre un Crabe, n’avoir comme cartes révélées sur les provinces, pour un Scorpion, que des gros personnages (notamment 2 Shoju). 2^ème étape : Piocher, ne pas trouver ses contres, repiocher, ne pas trouver ses contres, Enfin, piocher, et ne pas trouver ses contres. 3^ème étape : Avoir comme adversaire un Crabe aux multiples mines récursives. 4^ème étape : Fin du deuxième tour, partie serrée : 5 personnages sur le board adverse, 0 pour moi, 1 d’honneur, 3 provinces détruites par mon adversaire et ma forteresse est révélée. 5^ème étape : 3^ème tour, il révèle Kisada. 6^ème étape : Il me regarde, je le regarde, il me tend la main, je le regarde, il me regarde, je regarde ma main. C’est chaud. Je regarde encore sa main. C’est très chaud. 7^ème étape : Je serre sa main. J’ai quand même tenu deux tours.

Les autres participations vous sont présentées en vrac. Une conclusion en fin d’article synthétise les leçons qu’il est possible d’en tirer.

Tour à 10 minutes de la fin. Le joueur à un seul point d’honneur (2^ème jour). Il a 15 de Destin à dépenser et révèle 4 cartes dynastie : 3 entrepôts et 1 nièce. Défaite au déshonneur.

T1 : Shugenja Condamnée pour moi, Yokuni pour 2 Destin pour lui. J’attaque Abondance ou Famine et casse ; il attaque Abondance ou Famine et casse (transfert 2 Destin sur la Shugenja). Je jump sur Rétablir l’Equilibre avec 4 cartes en main. T2 : Il n’a que des pinpins à 1 dans ses provinces. T3 : Idem T2 + il attaque, tombe sur Rétablir l’Equilibre et jette 7 cartes. Win T3.

Scorpion Vs Scorpion. Les deux à 1 d’honneur avec un personnage déshonoré. Il perd parce qu’il est premier joueur et doit discarder en premier.

Sur 12 games ce week-end, 2 joueurs absents…et 8 matchs miroirs contre Phénix.

Il a eu une pioche misérable trois tours de suite avec aucune voie de la grue. Il s’écrase sur Conduite Indigne alors que j’ai Kachiko en main.

Le joueur utilise Miya Satoshi pour chercher une des 5 cartes impériales qu’il possède dans le deck. Il défausse jusqu’à ce qu’il ne lui reste que 8 cartes dans le deck…Il perd au déshonneur en piochant sa dernière carte dynastie.

Dragon qui tente de poser ses attachements sur son petit moine face à un Commandant de la Garde qui lui vide son honneur.

T1 : Il joue sa championne Phénix avec 2 de Destin. Il attaque sur Abondance ou Famine. CQFD.

Le joueur avait 10 de Destin disponible et retourne 3 ressources lors de sa phase de dynastie.

12 Destin en stock. Flop de 3 ressources avec un Yasuki Rusé. Tout ça pour finir par se faire censurer Un Destin Pire Que la Mort.

Le Lion a de très nombreuses bonnes cartes mais n’en voit pas une de la partie.

Tour 1, il utilise l’action de Miya Satoshi et meule jusqu’à lui rester 10 cartes pour en retrouver un deuxième ! Au final, il perd à l’honneur…

Match miroir grue. Je sors tout et lui rien.

A oublié d’utiliser sa Conduite Indigne (sous la forteresse).

T1 : Sur défi Terre du Dragon, 1 chance sur 4 de chopper Un Destin Pire Que la Mort au Scorpion. Bingo. Du coup, l’Investigateur Kistuki est tranquille pour vider la main. T2 : Double Mouchard Gobelin du Dragon pour être encore tranquille.

Le joueur mulligan quatre cartes dynastie, souhaitant obtenir des personnages. Il tombe sur Miya Satoshi, le Palais Impérial (du coup, Satoshi ne servait à rien) et deux Académies d’artisans. Un flop extrêmement malchanceux qui décide de la partie.

J’ai prêté mon stylo à mon adversaire pour qu’il remplisse le concours de la lose. Il ne l’a pas fait et est parti avec mon stylo.

Scorpion Vs Scorpion. A la time, le joueur possède trois points d’avance. Il ne concède pas. Je lui prends trois d’honneur et je gagne la partie durant la phase de Destin.

Il perd son Un Destin Pire Que la Mort à l’anneau de terre avant le conflit final qu’il aurait gagné s’il avait possédé la carte.

Conclusion

Bien sûr, ces petites anecdotes évoquent de nombreux coups de malchance différents qui n’ont souvent rien à voir les uns avec les autres. Pourtant, un certain nombre de lignes directrices émergent et il est intéressant d’observer le regroupement de tendances collectives. Ainsi, vous aurez sûrement constaté qu’un nom revient à plusieurs reprises en tant que cause d’une défaite à l’honneur. Miya Satoshi, Daimyo particulièrement joué, semble, de par sa récurrence d’évocation, détenir la capacité de clouer son possesseur au pilori si de mauvaises conditions se trouvent réunies. Son inclusion, son activation et le deckbuilding du deck qui l’accueillera semblent des points déterminants à prendre en compte pour ne pas risquer une cinglante défaite ou tout du moins des circonstances de jeu compliquées.

De même, le récit de l’apparition de nombreuses ressources lors d’un tour amenant une position désavantageuse du joueur est mentionné à de multiples reprises. Même si aucun joueur ne paraît avoir eu la malchance de voir apparaître quatre ressources (au contraire de Bayushi Shoju), le simple alignement de trois cartes non-personnages durant un tour peut déjà avoir des implications très sérieuses. Il semble donc que l’inclusion des ressources, malgré les avantages extrêmement bénéfiques qu’elles procurent, doit être soigneusement réfléchie et équilibrée afin de minimiser les chances que leur utilité ne se transforme en un poids.

Pour passer aux provinces, celle qui revient le plus souvent dans ces constats de sort brutal est, sans trop de surprise (pour moi en tout cas), Abondance ou Famine. Présente dans deux factions, cette province au nom quasi apocalyptique détient une capacité de destruction évidente, d’autant plus alors qu’elle est utilisée sur des personnages coûteux. Il vaut donc mieux réfléchir si le jeu d’attaquer une province sans la connaître en vaut la chandelle contre les clans du Lion et du Dragon et si l’on souhaite laisser à Dame Chance la responsabilité d’un choix extrêmement lourd en conséquence.

Enfin, plusieurs allusions sont faites à l’anneau de Terre qui semble être l’apanage de la maîtresse du hasard puisqu’il s’agit du seul anneau qui interagit avec une donnée cachée du jeu : la main adverse. Son importance dans le jeu est à considérer de manière avisée puisqu’il peut tout aussi bien retirer une carte conflit absolument inutile que de siphonner le contre clé que l’adversaire s’apprêtait à jouer. Dans tous les cas, il semble bien s’agir de l’anneau détenant un impact très lié à notre notion de chance et de malchance.

Voilà pour une analyse rapide des quelques anecdotes rapportées. Le sujet de la chance, et certains de ces récits, seront repris ultérieurement dans une série d’articles consacrée à cette aussi fantastique qu’étonnante thématique. D’ici là, que la félicité du lotus guide vos pas sur les chemins sinueux de L5A !